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Les Maliens d'Abidjan suivent la campagne de près

Julien Adayé19 juillet 2013

Trois millions de Maliens vivent en Côte d'Ivoire. 100.000 électeurs ont été recensés à Abidjan. Depuis leur pays d'accueil, ils suivent avec intérêt la campagne et veulent croire en cette élection du 28 juillet.

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Image : DW/K.Gänsler

À Abidjan, la capitale économique ivoirienne, des affiches des candidats à l'élection présidentielle au Mali sont placardées un peu partout. La Maison du Mali, qui abrite l'ambassade du Mali en Côte d'Ivoire, est ‘'inondée'' d'affiches et de prospectus à l'effigie des principaux candidats.

Mais pour l'heure les Maliens ne se bousculent pas pour retirer leur carte d'électeur, comme l'explique Lango Lala de l'ambassade du Mali en Côte d'Ivoire :

« On est en train de distribuer les cartes Nina. Pour le moment, on en a distribué un peu, mais il en reste beaucoup et il n'y a personne. On attend. » En dépit de la lenteur de la distribution des cartes d'électeurs. Les Maliens rencontrés et interrogés placent un grand espoir en cette élection présidentielle du 28 juillet prochain. Car pour eux, c'est la seule voie de sortie de crise :

Les maliens de Côte d'Ivoire ne se précipitent pas pour s'inscrire sur les listes d'électeurs
Les maliens de Côte d'Ivoire ne se précipitent pas pour s'inscrire sur les listes d'électeursImage : DW/K.Gänsler

« Les Maliens de Côte d'Ivoire accordent beaucoup d'intérêt à ces élections. D'autant que tout le monde a envie de donner au Mali un président consensuel, démocratiquement élu. Le Mali vient de loin, donc il a intérêt à avoir un président bien élu, qui aime le Mali et les Maliens. »

« Les élections seules peuvent régler le problème. Sans élections, on ne peut pas sortir de ces ténèbres. Seules des élections permettent d'avoir un président élu. Et sans démocratie, on n'en sortira jamais. »

Pour Mohamed Traoré, étudiant malien en Côte d'Ivoire, cette élection présidentielle est plus qu'importante car elle mettra fin à une transition qui n'a que trop duré et à la souffrance. Il espère que les Maliens de Côte d'Ivoire tireront des leçons des dernières crises de leur terre d'accueil :

« Un pouvoir de transition ne peut pas prendre certaines decisions, donc il faut absolument un président légitime. C'est pour ça qu'il faut que ces elections aient lieu. Bien sûr, les choses ne sont pas parfaites, mais on espère que les candidats engageront le dialogue avec les différents protagonistes. C'est un début. Après les élections, on verra comment les choses évoluent. »

Pour la présidentielle du 28 juillet, l'État malien a pu recenser 390.000 votants potentiels à l'étranger dont 100.000 vivant en Côte d'Ivoire.